top of page

La musique de capoeira est important car elle permet d'intégrer l'esprit, le corps et l'esprit du capoeiriste

Les Portugais étaient vigilants contre la menace d’un soulèvement violent, et ils ont également cherché à maximiser le travail des esclaves, en interdisant toutes formes de combat ou la détention d’armes dans les Senzalas (logements destinés aux esclaves qui travaillaient à l'époque du Brésil colonial dans les fabriques de canne à sucre).

Pourtant c’est dans les Senzalas elles même que la Capoeira s’est développée, déguisée comme une danse pour mystifier les surveillants, avec des rituels religieux et une tradition musicale différente.

En Angola il y a un instrument constitué d’une corde métallique montée sur un arc dont le son est amplifié par une courge creuse. On le connaît régionalement en tant que ‘hungu ‘ou ‘bolumbumba ‘. Cet insturment a voyagé jusqu’au Brésil avec les esclaves d’Angola, ainsi renommé ‘Berimbau ‘. Ses rythmes sont devenus inséparables des mouvements de la Capoeira. Les mouvements lents du jeu, au ras du sol, adroit et possédant la fluidité d’une rivière, sont accompagnés du rythme Angola, que l'on appelle “toque”. Le tempo du rythme détermine la vitesse de la Capoeira, les toques les plus rapides empruntant leurs noms à ceux des saints, ‘São Bento Grande ‘, ‘São Bento Pequeno ‘, ou comme ‘Cavalaria ‘, qui servait à l’origine d’avertissement lors de l’approche d’une cavalerie dévastatrice.

D’autres instruments de Capoeira comme le Pandeiro (tambourin) et l’Atabaque (tambour) sont également associés à la samba et à la religion répandue afro-brézilienne Candomblé.

Les Instruments

- Le Berimbau est l'instrument principal dans la Capoeira et détermine le rythme et le genre de jeu dans la roda.

Le berimbau est fait d'un "arc", qu'on appelle verga, en bois dur, et est monté d'un fil d'acier, appelé arame, qui provient d'habitude d'un vieux pneu. Afin d'obtenir le son résonnant du berimbau, une caisse de résonance y est attachée.

Celle-ci est communément faite d'une calebasse séchée et est connue sous le nom de cabaça. Un caxixì est utilisé avec un bâton d'environ 35 cm appelé baqueta.
Le son est produit en frappant la baqueta contre la corde du berimbau. Une pierre (galet) ou un dobrão est appuyé contre l'arame pour produire différents tons.
Le berimbau crée le climat et dicte le jeu dans la roda. Les vieux mestres disent : "Le Berimbau montre."
Il
crée un courant d'énergie et une vibration qui, avec l'atabaque, le pandeiro, les chansons et le battement des mains, encouragent et influencent les joueurs, conformément au rythme (toque) exécuté. Il leur donne l'énergie.


Il existe trois types de berimbau :

- Gunga : c'est le berimbau qui donne le son le plus grave, qui fait la mélodie de base.
- Medio : il accompagne la mélodie de base en jouant le rythme "contraire" à celui du Gunga.
- Viola : c'est le berimbau qui donne le son le plus aigu ; il joue les variations et improvise sans l'obligation de se soumettre à la mélodie de base. C'est le berimbau le plus difficile à jouer.

- La Baqueta, le Dobrão et le Caxixí​

Baqueta : Il s'agit d'une baguette de bois, généralement de bambou, qu'on utilise pour frapper l'arame (fil de fer du berimbau).

Dobrão : Nom pris de la pièce de 40 réis, une ancienne monnaie ; c'est une pièce de cuivre d'environ 5 cm de diamètre.
On utilise aussi très souvent des
galets (pierre polie et arrondie par l'eau) pour jouer.
Le Caxixí : Il vient probablement de Santo Amaro, où il y a tous les ans une foire qui lui est dédiée.
Il s'agit d'un
petit panier en osier tressé qui renferme des graines et dont le fond est fait d'un morceau de calebasse.
On utilise généralement le caxixí (se prononce "cachichi") avec le berimbau. C'est la même main qui tient la baguette et le caxixí.
Le nom du caxixí provient des deux sons qu'il produit.
Le premier son s'obtient en agitant les graines sur le contour du panier, et le second en les projetant sur la base de l'instrument. Le morceau de calebasse étant dur, le son produit est alors plus sec. On remarque que le son du caxixí varie avec le type et la taille des graines utilisées.
Lorsqu'il est utilisé avec le berimbau, le caxixí permet notamment de marquer les temps muets, c'est à dire les moments où l' arame n'est pas frappé.

- L'Atabaque est un instrument très ancien d'origine orientale, l'atabaque s'est vite répandu en Afrique.
Il est généralement fait de bois tel que le jacarandá, le cèdre ou l'acajou taillé en bandes larges serrées les unes contre les autres par des arcs de fer de différents diamètres qui, de bas en haut, donnent à l'atabaque une forme conique - cylindrique.
Sa base est plus fine que le sommet, qui est fait d'un morceau de cuir de bœuf tendu.

Il fut sans doute le premier instrument utilisé dans la capoeira, bien avant le berimbau.
L'atabaque est l'
instrument de percussion principal de la roda. Il marque le rythme du jeu. Le gunga dicte la vitesse et le type du jeu, mais l'atabaque maintient ce rythme même lors d'une variation occasionnelle de la gunga.
  

Comme pour le berimbau il existe trois sortes d'atabaque, trois tailles, trois sons différents et trois fonctions. Le Rum, au son grave, le Rupi, medium, et le Lé au son le plus aigu.
Il n'y a qu'un atabaque dans une roda de capoeira, et il est le plus souvent placé à la gauche du gunga.
Bien que l'atabaque est un instrument fort, il ne peut pas dépasser le son des berimbaus. Il doit accompagner les berimbaus, et non les dominer.
L'atabaque est aussi utilisé pour accompagner le maculêlê.

 

- Le Pandeiro

Le pandeiro est un instrument de percussion d'origine indienne qui fut introduit au Brésil par les portugais pour accompagner les processions religieuses.

C'est un tambourin en bois d'un diamètre d'environ 30cm dans lequel sont logés 7 à 8 petites "cymbales" métalliques. Une peau est tendue sur ce rebord, sur laquelle on joue d'une main.
La peau est traditionnellement faite de peau de chèvre ou de serpent, mais de nos jours la peau utilisée pour le pandeiro est parfois remplacée par une peau synthétique.

Le son cadencé du pandeiro soutient celui du caxixi et du berimbau, donnant une sorte de douceur et de continuité au son de la roda.
Il permet d'accentuer le battement grave et profond de l'atabaque avec son son plus haut et plus aigu.

Les cymbales créent une riche texture dans le battement et bien que joué d'une seule main, un joueur expérimenté peut combiner des improvisations extrêmement rapides et difficiles. Celui qui tient le pandeiro peut faire des variations et des envolées de rythmes qui donnent encore plus d'énergie à la roda.

C'est un des instruments essentiels de la capoeira.
 

- L'Agogô

L'agogô est une paire de clarines à timbre différents attachées à une poigné commune en forme de U et dont on joue d'un bâton (en metal ou en bois) tenu dans l'autre main.
Traditionnellement, cet instrument était fait d'une
diversité d'objets métalliques jetés, comme des conserves ou des pièces de machines, qui étaient transformées tant bien que mal en instrument, mais on trouve aussi des agogôs en bois. C'est un instrument qui fut introduit récemment dans les rodas au fur et à mesure que sa popularité grandissait dans d'autres types de musique Brésilienne.

L'agogô ne se voit pas toujours dans la roda, mais quand il est présent il s'intègre à merveille. Il a un ton très clair qui dépasse celui de tous les autres instruments, et ne pourrait, pour cette raison, n'être joué que de quelqu'un qui ne sortira pas de la mesure. Un bon joueur d'agogô dansera typiquement en et hors du rythme (fixe), improvisant sans fin et ne jouant jamais deux fois la même chose.


- Le Reco-Reco

Le reco-reco est une adjonction assez récente à la roda.

Il est traditionnellement fabriqué à partir d'une tige creuse, comme de la canne à sucre ou du bambou, d'une longueur d'environ 30cm.

Il peut aussi être coupé d'un morceau de bois. La surface est cannelée et on la frotte avec un bâton en bois ou en métal pour obtenir un son perçant mais grenu.

Dans les rodas de rue, il est souvent remplacé par tout ce qui a une surface cannelée comme des grillages ou des bouteilles en plastique.

Le reco-reco ne se voit pas beaucoup dans les rodas mais n'est pas étranger.
De petits reco-reco's ont tendance à se perdre dans le bruit des autres instruments mais un grand reco-reco bien fait portera plus loin et ajoutera un caractère bien à lui.

On n'est pas limité à gratter la surface, on peut aussi la taper et un joueur est capable d'autant d'improvisations avec cet instrument qu'avec un autre.
 

bottom of page